La nutrition chez les végétaux
7. Adaptations particulières


7. Adaptations particulières

Au cours de l'évolution, certaines plantes ont élaboré des stratégies inusitées pour obtenir des matières organiques sans avoir à les synthétiser par photosynthèse.

Plantes parasites
Le parasitisme est un mode de vie très répandu chez les animaux. On peut même affirmer que plus des 3/4 des espèces animales sont des espèces parasites. En effet, pour chaque espèce animale libre, on retrouve facilement trois à quatre espèces parasites qui lui sont spécifiques (qui ne parasitent aucune autre espèce). Le nombre total d'espèces animales parasites est donc largement supérieur au nombre total d'espèces libres.

Par contre, le phénomène est plus rare chez les plantes. Il y a peu d'espèces végétales parasites (cependant, un grand nombre d'espèces animales parasitent les plantes). La plante parasite n'a pas de véritables racines, mais plutôt un suçoir, un organe semblable à des racines, mais qui s'enfonce dans les tissus de la plante hôte plutôt que dans le sol. Ce suçoir, en plus de fixer le parasite sur l'hôte, permet d'y puiser des minéraux et des matières organiques.

Voir: Les plantes parasites


L'Épifage de Virginie. Une plante parasite du Québec. La plante parasite les racines du Hêtre.



Le Gui est une plante parasite qui pousse sur les Chênes.


Gui poussant sur une branche de chêne.


L'Orobanche uniflore, une plante parasite des racines des Verges d'or.

Plantes carnivores

Les plantes carnivores sont adaptées à pousser sur des sols très pauvres en engrais. Ici, au Québec, on les retrouve surtout en bordures des tourbières. Elles poussent dans des sols très acides et très pauvres en azote. L'acidité inhibe le développement des bactéries et donc la décomposition en engrais des matières organiques.

Elles font de la photosynthèse, mais, en plus, elles capturent et digèrent des proies (des insectes généralement). Les feuilles modifiées de ces plantes peuvent attirer et emprisonner les insectes. Elles possèdent des glandes qui sécrètent des enzymes digestives qui vont digérer la proie.


La Dionaea possède des feuilles modifiées en pièges à insectes. C'est un phénomène d'osmose qui permet le mouvement de fermeture du piège. Voyez le video .

La Sarracénie pourpre, une plante carnivore commune des tourbières du Québec. La feuille de cette plante est modifiée en un cornet qui se remplit d'eau de pluie. La proie, attirée par le liquide au fond du cornet, y pénètre, mais ne peut plus en sortir à cause de poils dirigés vers le bas qui tapissent la feuille.

 


La Drosera, une plante carnivore commune des tourbières du Québec. Les feuilles sont munies de poils qui se terminent par une goutte colorée de mucilage, une substance collante. L'insecte, attiré par ce mucilage, se pose sur la feuille et y demeure collé. La feuille se referme sur la proie.


La feuille de Drosera se referme sur une proie.


Sarracénie en fleur

© Gilles Bourbonnais / Cégep de Sainte Foy